dimanche 24 octobre 2010

Rencontre du jour : Patrick.

Je suis un dieu vivant.
Enfin ça, c'est Patrick qui le dit.
Rencontré ce matin au détour d'une ballade, ce bonhomme sympa est d'origine française, il est en Inde depuis 20 ans, mais il a encore un très fort accent français dans son anglais !
On peut dire qu'il fait un peu clochard, mais il se justifie.
Son histoire : à 23ans, il passe quelques mois en Inde, et rentre en europe. Il passe ensuite 20ans en Suède. Puis Dieu lui dit "Va en Inde. Passe y un an ou deux". Alors son taxi ne désemplit plus, 5mois plus tard, il a accumulé de quoi vivre pour 1an ici.
Voici désormais 20 ans qu'il est la...(à 15 jours près). Il a sillonné l'Inde en Vespa.
Without a backback, you do not walk : you dance
C'est sa devise : sans sac, on ne marche pas : on danse. Et aussi son mode de vie : il n'a pour ainsi dire rien.
Pour habits, il porte une veste rapiécée et un pantalon à 50roupies. Son passeport et de l'argent dans une pochette home-made sur son ventre : 2 chaussettes cousues ensembles.
On bavarde ensemble pendant une bonne heure. Il a habité un peu partout, pour pas grand chose. Personne ne fait attention à lui : il a un look de "pauvre", les indiens ne vont donc pas vers lui.
Il dit pourtant avoir réussi : il a ouvert quelques restaurants, il a de l'argent de coté...
C'est une façon de vivre.
On dévie ensuite sur la religion en général. 33 millions de déesses en Inde. Ne parlons même pas des dieux. Ne pas se fier aux gens "habillés". Encore moins dans les temples : "99% of them are businessmens" (vérifié par moi-même la semaine dernière à Jaisalmer (oui, article à faire))

Un peu bizarre. Un grain de folie peut-être. Croyant en tout cas. "Les indiens voient tout de suite si tu es croyant". Peu importe si c'est Dieu, Jehovah ou Vishnou.

Sait on jamais, peut-être dans 40 ans je serai comme lui, assis sur un banc à regarder le magnifique paysage que nous offre Darjeeling...


(Photo prise hier)
(et oui, j'ai du retard sur mon blog... plusieurs articles à faire sur cette magnifique ville qu'est Darjeeling !)

jeudi 21 octobre 2010

Me voici à Darjeeling

Oui, les articles vont pleuvoir ce weekend. La pluie, pas forcément d'après la météo.
Et les photos, bah je peux rien promettre... Le déclencheur de mon appareil est cassé... j'essaie de le réparer...
Une vue de darjeeling
L'arrivée à Bagdogra fut sans soucis. Il faisait sacrément chaud là bas !
J'ai rencontré 2 chinois (40ans je dirais), pas facile de les comprendre en anglais (pire que les indiens ! si c'est possible !), on c'est partagé le taxi jusqu'à Darjeeling (3 bonnes heures). Le taxiwallaw était sympa, il ralentissait pour qu'on puisse prendre photos & vidéos... Mais bon, c'est qualité téléphone, désolé.
Bagdogra, c'est dans la plaine. On roule pendant environ 45min avant d'amorcer la montée. Au fur et à mesure, on grimpe, on grimpe, on voit dans la vallée... Et aussi la végétation qui change : on passe de trucs d'humidité à des sapins !
On croise également de nombreux drapeaux dans ce genre :
Ceci n'est qu'un exemple, emprunté à southernfry...
Dessus sont inscrites des prières de fidèles boudhistes. On les trouve en travers des rues, suspendus à des fils.

Des paysages magiques tout au long de la route...

Oui , ce sont des théiers !
Et une fois sur place ; un peu frisquet, j'achète une écharpe, c'est essentiel. Puis je commence à grimper dans les rues pour rejoindre une guesthouse que l'on m'a conseillé.
En se baladant dans les rues, c'est fou ce qu'on se sent bien : pas de mendiants, les gens ne me suivent pas du regard quand je les croise (c'est très chiant à Delhi et autres villes), parlent un anglais compréhensible, et surtout sont aimables, et "very helpful" comme on dirait en anglais. (un m'a même amené presque devant la guesthouse que je cherchais...)
Hélas, la Andy's guesthouse n'a plus de chambres de libre. Comme plusieurs hôtels d'ailleurs. Alors je pousse un peu plus loin, et pousse la porte du Silver je sais plus quoi. Le hall est très sympa et bien décoré ; ils ont des chambres. Je demande à voir : on me propose une chambre digne de moi (lol). Enfin je veux dire une chambre bien sympa, avec lit double, canap, un bureau, un balcon avec une superbe vue qui domine la ville, (il fait nuit, donc pas de photo), une douche... CHAUDE !!!!
Même si il n'est que 18h, je vais ensuite à un restaurant juste a coté. Très bon accueil, bon repas pas cher...

En conclusion, malgré que mon appareil photo soit en rade (oui, vous allez le savoir), je sens que je vais passer un très bon séjour !

Direction Darjeeling!

En direct de l'aéroport, je pars pour Darjeeling ! Au programme, 2h d'avion (c'est mieux que >30h de train !) pour rejoindre Bagdogra, et ensuite 4h de jeep pour faire les 100 bornes juqu'à Darjeeling !
Il y fera un peu plus frais (env. 15°), et... j'ai oublié mon écharpe et mon manteau... sur mon lit en plus... Enfin bon, je fais avec, pas envie de me retaper 1h de rickshaw aller/retour pour l'IIT. Au besoin, je trouverai sur place, enfin j'espère !

mercredi 20 octobre 2010

13 octobre : Jodhpur, la ville bleue

Galerie photos correspondante : ici (lien rectifié)
Première partie de nos aventures de ces vacances... On part un peu plus tard que prévu de l'IIT, on arrive à la gare une 15aine de minutes avant le départ du train ; Mais voila, la sécurité à décidé d'être chiante, obligé de passer par le seul scanner à rayon X pour accéder aux quais... Enfin bon on fini par passer. 2nde étape, trouver le quai n°18. Arf, il est pas indiqué. La passerelle, c'est marqué 16 à 1A. Bon allons voir quand même. Non, il n'est pas la, demandons (oups l'erreur) à un indien. Un aller retour plus tard, on se retrouve sur le demi-quai n°16. Ah, il y a un train de l'autre coté ! courrons voir! Oui, c'est le quai 18 ! Ah bah zut, le train s'en va... Florian et moi arrivons à le rattraper en courant, mais Ronan et Julien étant trop derrière, on abandonne.
Dans le bus-couchettes


Sur le quai, un indien nous dit qu'un bus va à Jodhpur, il nous amène (tiens, lui il touchera sa commission !). 550 roupies chacun plus tard, nous voila munis d'un billet de bus-couchettes.
Les couchettes sont petites (60cm de large, 1m80 de long, environ 1m20 de haut), fermés. J'ai une grande fenêtre pour moi tout seul !



Ensuite, on part. Pas de problème sur la route. Lors de la pause-pti dèj, on rencontre de droles de camions :


Pas de carrosserie ! Ces camions sont utilisés pour transporter des gros blocs de pierre de la taille d'une voiture.
Continuons notre route vers Jodhpur.
Midi. Dès le débarquement du bus, nous sommes assaillis de rickshawalla, qui vont jusqu'à se battre entre eux pour nous emmener en ville ! Première fois que je vois ça ! Les prix baissent tout seuls, sans qu'on ai besoin de leur demander... ET paf, pour 20 roupies on va faire 4km, jusqu'à un hotel ou l'on laissera nos sacs et l'on mangera (hotel Garh Rawal, la bouffe est sympa). On y retournera d'ailleurs au soir, car il y a des animations (danse).

Enfin au calme, profitons en. Une fois quitté les rickshaws, même si la terrasse sur laquelle nous nous trouvons est a peu près en centre ville (sur le toit de l'hotel), on se sent vraiment au calme ! Soleil, pas de bruit, vue sur la forteresse...

Jodhpur, pourquoi la ville bleue ?

D'accord.
Mais pourquoi donc les maisons sont-elles peintes en bleu ? A la création de la ville, le bleue permettait de différencier les maisons des brahmanes (caste des prêtres, la caste supérieure) de celles des autres castes. En plus de ça, le bleue repousse les moustiques et retient la fraicheur (dit-on). A Jodhpur, la fraîcheur est effectivement nécessaire...
La ville est dominée par un fort, appelé Mehrangarh. A l'intérieur, une visite-musée avec audioguide, qui explique entre autres l'histoire de la ville.

La porte anti-éléphants

Le fort est imprenable. (ou dumoins l'était à l'époque...) : la seule entrée est à angle droit, la porte juste derrière l'angle. Ainsi, les éléphants ou les béliers ne peuvent pas prendre d'élan pour la défoncer. Et même pour les éléphants, la porte est couverte de piques, pour ne pas qu'ils aient envie de taper dedans !

Ce fort est constitué de plusieurs cours, la seule qui nous est ouverte est celle du couronnement. Le maharajah le plus jeune à avoir été couronné n'avait que 6 ans (j'en suis pas sûr, mais il était jeune !)
On trouve un certain nombre de canons sur les remparts, de diverses époques. Des trophées de guerres.
 

Egalement, des palanquins à femmes et à hommes (les femmes devaient être entièrement cachées... un scandale avait eu lieu quand un journaliste anglais avait réussi à avoir une photo de la cheville (sic !) d'une des dames de haute société...)

Un siège à mettre sur les éléphants. Pour les hommes uniquement.
Un palanquin, pour protéger ces dames des regards.......



Une fois sorti du Fort, je monte avec Florian à un temple situé à coté, en haut d'une colline. On croise de nombreux empilements de pierres le long des escaliers, censés représentés des tombes. Une belle vue nous attend pour le coucher de soleil !





La journée se termina donc par le même resto qu'à midi, accompagné de danses.

Et puis 23h, on prend le train pour Jaisalmer. Arrivée prévue à 5h le lendemain matin !

Balade à chameau dans le désert du Tahr !

Galerie Photo correspondante : ici

Bonjour !


De retour de première partie de vacances, je fais mes articles (Jodhpur, Jaisalmer, chameau dans le désert) dans un ordre aléatoire... Mais je les rangerai après. Ou pas. Sans compter que je repars jeudi matin pour Darjeeling !

Donc samedi et dimanche, nous avons passé 2 jours dans le désert, à dos de chameau. Un petit coup de c'est bien/c'est mal résumera la situation.
Le chameau, c'est bien, ça ressemble au cheval, mais en plus haut.
Le chameau, c'est moins bien, ça bouge plus. (surtout quand le chameau s'assoit !).
Le chameau, c'est pas bien si la selle est pas confortable. (celle que j'ai eu dimanche matin me rentrait littéralement dans les fesses... Et le siège de derrière, j'avais les jambes bien trop écartées !)
Le désert, c'est bien, il fait chaud.
Le désert, c'est mal, il fait chaud. Mais TRES chaud !
Photo de groupe (à l'arrivée)

Allez, un petit peu de chronologie :
8h, départ de l'hotel, avec nos sacs dans la Jeep, que l'on dépose dans un autre hotel (pour libérer la chambre).
Arrivés à cette autre hotel, on récupere Tin (dannois), un canadien et une japonaise. Une petite pause ravitaillement (fruits, 36litres d'eau (sic, pour 7 personnes(sans compter les chameliers) *2jours dans le désert... sans compter que le gars de l'hotel qui nous avait assuré que la cuisine était faite à l'eau minérale... ) avant de s'enfoncer vers le désert.


Une première pause "photo" fut un petit village au bord de route, ou la seule attraction à touristes est les enfants qui viennent demander des scoupen (comprendre school pen), au lieu du "one roupie" habituel, ou encore du geste de mettre la main à la bouche genre "j'ai faim". Ainsi que les nanas (qui bossent dans les champs, les hommes sont ailleurs (pas au bar, mais certainement en ville), qui posent pour la photo, mais elles demandent "pipty roupies" (comprendre fifty=50 (1€)) pour la photo. A voir la façon dont elles ont regardé la pièce de 5 roupies en laiton (moins courante que celles en métal classique) que je leur ai filé, elles ont pas du en voir souvent les pièces en laiton ! Normal, ce sont les femmes qui bossent cachées, et les hommes qui s'occupent du fric et compagnie.
Puis on repart, on passe devant un fort en construction.


Ensuite, on quitte la route, pour faire un peu de piste sablée, mais que quelques minutes, on s'arrête déjà pour attendre les chameaux.
Ils arrivent à 8 chameaux, 3-4 bonshommes et 5-6 enfants. Ils chargent les chameaux des vivres et de nous, puis c'est parti, cahin caha, à travers les larges étendues sabloneuses ou pas.



Ce qui est étonnant, c'est de voir comment le paysage peut changer juste en parcourant quelques centaines de mètres : on passe du désert sablonneux avec très peu de végétations à des étendues de cailloux rougis, puis un espace plus vert, puis des champs, puis des dunes...






Vient la pause de midi : on s'abrite à l'ombre d'un arbre, (seul dans les environs immédiats), les chameliers déshabillent les chameaux et leurs attachent les pattes avants pour pas qu'ils courent trop vite donc trop loin...



Un veau est même venu nous rendre visite !

Repas indien et assez épicé (trop pour moi), mais bon on fait avec.
Pendant que l'on mange, Amar (chef des chameliers) nous a demandé si il pouvait s'éclipser une paire d'heures pour faire sa prière, et un autre danois (qui avait déjà passé une nuit dans le désert, et perdu une chaussure) se joint à notre groupe avec son chamelier privé.


Une paire d'heure plus tard, la sieste est finie, les chameliers vont à la chasse au chameau et les ramènent, les préparent, et c'est reparti. Cette fois ci, tout le monde monte sur les chameau (j'avais donc Gohpat derrière moi), et les chameaux trottent un peu. On aperçoit des cervidés au loin sur la dune (pas de photo, désolé ça bougeait trop). En revanche, les vaches nous ont bien regardés, en effet, nous étions un train de chameaux !

2e arrêt vers 17h30, on s'installe la pour la nuit. Un autre groupe nous rejoint, 2 finlandaises et une allemande.
Le soleil baisse, premier coucher de soleil dans le désert !
Pour le repas du soir, à ma demande, la sauce épicée est faite à part (la japonaise m'en remercie !), les chameliers ramènent des bières à peu près fraiches.
Pendant que je m'éclipse avec la jap pour aller se poser et bavarder un peu plus loin dans la dune, eux jouent à des jeux type feu de camp.

A notre retour, Julien, Ronan et Florian sont déjà couchés. Les 3 autres mecs et les 3 filles continuent leurs jeux, et Amar me dit qu'il a mis 2 lits cote à cote. Pourquoi pas je me dis, et puis la flemme de bouger pour aller rejoindre Julien & co.
Lendemain matin, premier réveillé. C'est l'occasion de faire aussi le lever du soleil !
Le canadien & le danois ont dormi sur la dune, dans des sacs de couchages, les autres dans les lits de camps.

Vient ensuite le petit déj, bien fournis : toasts, confiture, bananes et pommes, petits biscuits, porridge, chapatis, thé chai et thé noir.


Dès 8h30, il fait déja bien chaud ! On retrouve quelques bouteilles d'eau (tout juste ce qu'il faut) pour la journée...
On repart vers 9h. Il fait toujours aussi chaud. Cette fois ci, les enfants ne sont pas la, et les deux chameliers sont ensemble sur leurs chameaux. Celui de ronan (tout derrière) nous quitte par deux fois, sa corde c'était détachée xD
On profite d'ailleurs du 2e rattachage pour déguster des pastèques fraichement cueillies dans le désert et ouvertes d'un coup de coude ! C'était bien bon !
Puismidi et pause, cette fois ci ce sont chèvres et moutons qui viennent nous dire bonjour. Hélas, ce n'est toujours pas le repas du midi :-(. Ce fut un peu plus épicés, mais bon, on fait avec. Et puis il y a toujours des chapatis ! Ensuite, Amar nous demande vers quelle heure on veut repartir. On décide 30minutes de chameau dans l'aprem, puis retour maison en Jeep.
(oui, seulement 30 minutes, mais par les 45 degrés ambiants, et en plein soleil, c'est donc pas plus mal !)

Enfin nous voila revenu à Jaisalmer, mais une (mauvaise) surprise nous attend... Mais ceci est une autre histoire, et fera partie de l'article sur "Jaisalmer"... pour aujourd'hui ! (00h20, déjà !)